Le jour où j’ai l’occasion de partager ma vie de merde


Je n’ai pas vu la semaine passer.
Pourtant, on peut la classer en semaine de merde.
Attention, rien de bien méchant.
Juste une accumulation de merdes sans importance, qui, additionnées à la fatigue, font que je suis pas super en forme.

Dans deux heures, départ pour Nantes. J’espère que voir quelques amis me fera passer un bon moment. Et que je ne vais pas me sentir bien seul. Probablement le seul célibataire d’une grosse fête. Mais j’assume. Je ne suis pas fait pour les relations…

J’ai avancé sur ma réflexion sur un départ pour les US. J’ai contacté la copine qui est partie il y a un an. On a réussi à se parler au téléphone malgré certaines péripéties.
Quand on s’est parlé, j’avais déjà avancé sur ma propre réflexion. Mais la discussion était bien sympathique. Elle est en Floride et va être mutée en Californie en Juin.

Je n’ai pas d’attaches particulières ici. Pas des masses d’amis. Que je ne vois pas souvent. Le groupe avec lequel je traîne s’étiole. On se voit de moins en moins avec certains membres du groupe. La plupart du temps, quand on se voit, c’est pour picoler. Du coup, on ne se raconte pas grand-chose sauf quand on est en tête à tête. Le temps et le week-end passe à coup de verres dans les bars et de siestes pour récupérer.
Je peux donc assez facilement partir. Certaines choses à régler avant : vendre certaines choses comme ma voiture, pourquoi pas mes meubles, préparer le stockage de certaines choses (pas beaucoup, la vaisselle, mes bouquins, quelques fringues…, mon lit, mon canapé ?). Voir comment je règle les mensualités d’un crédit immobilier pour un appart pas encore terminé. Qui prendrait livraison du bazar ? Rien d’insurmontable.

Sur le principe, je suis prêt à tenter l’aventure américaine. Pour changer, pour tenter autre chose, pour voir d’autres choses, pourquoi pas faire des rencontres. Je ne me fais pas non plus d’illusions. Je suis déjà parti sans me bouger pour faire du tourisme ou sans me bouger pour me faire des amis. Je me contenterai probablement de rester moi-même, quelqu’un ne cherchant pas trop le contact, aimant cependant s’épancher, passant ses week-ends devant ses séries, sortant peu le soir ou les week-ends. Mais je m’enrichirai de cette nouvelle expérience.

Le problème maintenant est que je n’ai absolument aucune nouvelle du gars qui devait me contacter pour me parler du boulot. Il semble assez occupé mais il n’est peut être simplement pas intéressé à embaucher un français. Cela veut dire m’aider à faire les démarches d’immigration, me payer le déménagement, travailler avec quelqu’un dont l’américain n’est pas la langue maternelle… Je pense que lundi, je le contacterai directement en lui donnant mon téléphone portable (plus pratique vu les huit heures de décalage horaire) et mon cv en anglais.

A part ça, mon gros projet au bureau avance à très petits pas. C’est grave la merde sur le plan technique et j’ai peur qu’un fois le projet en production on ait régulièrement des mauvaises surprises. We will see.

Mercredi, ce n’était pas ma journée.
J’avais un déjeuner professionnel sur Paris. J’ai donc prévu de bosser de chez moi, de refaire ma carte grise, mes plaques, suite à mon déménagement et dans l’optique de revendre ma voiture (USA ou pas), d’appeler la copine en Floride…

Le matin, j’ai fait la queue pour changer ma carte grise.
Après une heure de queue, c’est à moi. Et là, c’est le drame. Au moment d’imprimer la carte grise, quand j’ai relu les données personnelles, je me suis rendu compte que ma voiture était considérée comme un break alors que c’est une berline. Problème : c’est les mines qui sont responsables des données et non la préfecture, qui ne peut changer ces données.
Je suis donc aller non pas à l’antenne de la préfecture de mon arrondissement mais à la préfecture de Paris.
Au bout d’une demi-heure d’attente. Même topo. On m’a dit d’aller à la préfecture du Val de Marne, celle qui a émis la première carte grise et qui a les données des mines.
Du coup, j’ai perdu ma matinée, sans résultat. En plus, je suis allé chez le teinturier récupérer des chemises. Pas prêtes. J’y suis retourné l’après-midi. Une chemise s’est avérée tâchée, il fallait donc la reprendre. Bilan, pas de carte grise, pas de plaques, pas toutes mes chemises.

Au moment d’appeler la copine en Floride, mail de Free. Problème avec mon prélèvement d’avril. Ils me prendront donc 7 euros de frais et je dois régler mon abonnement  d’avril par un moyen de paiement différent. Ca m’énerve vu qu’il n’y a pas de raison que le prélèvement ne marche pas.
J’appelle la copine et là, message de free à la tonalité. « Vous n’avez pas payé votre abonnement, pas de communication sortante tant que ce n’est pas payé et bientôt suspension totale de Free ». Donc je n’ai pu appelé la copine.

Bilan de la journée : en plus de passer des nuits de merde, journée de merde avec aucun résultat et ces américains qui ne me rappellent pas !

J’ai fini par régler le problème Free en appelant ma banque mais ça va quand même me coûter 7 euros.

Lendemain matin. Réveil, douche, petit déj. Nouveau drame. J’ai renversé mon café sur la moquette de ma chambre. Et bonne journée !!

J’ai voulu contacter la préfecture pour ma carte grise. Personne. Une collègue a le même modèle que ma voiture et il passe bien en berline et non en break. A tout hasard, j’ai appelé le garage qui m’a vendu la voiture pour voir ce qu’il pouvait faire. Réponse : depuis quelques années, mon modèle est classé par les mines en break et non plus en berline, tout est normal.
J’aurai fermé ma gueule à la préfecture, j’aurai gagné une heure et j’aurai eu ma carte grise.
Quand on est con…

Depuis, j’ai eu la copine en Floride, j’ai apparemment réussi à détacher ma moquette, j’ai récupéré ma ligne téléphonique, j’ai récupéré ma chemise.

Toujours pas de nouvelles des américains.

Hier, coup de fil du pote avec qui je dois aller à Nantes. Il a des galères (comme toujours, on l’a d’ailleurs surnommé Pierre Richard). Il est crevé. Il est entre deux apparts, il supporte plus les cartons, il est en arrêt maladie pour dépression (c’est officieusement pas une dépression, mais il n’est pas en grande forme) et il voudrait annuler Nantes.
Un plan bien dans son style. Il ne changera jamais.
J’avais proposé pour limiter ce genre de merde qu’on aille à Nantes en TGV. Comme il est aussi en galère de thunes et qu’on devait y aller à trois, on avait conclu d’y aller avec sa caisse pour faire des économies. Du coup, je vais toujours voir mes amis à Nantes, mais seul et en TGV. La dernière minute me coûtant un bras.

J’espère donc que le week-end sera sympa et que la semaine prochaine se passera mieux. J’irai d’ailleurs à nouveau à la préfecture !

Au plaisir.

xXx

Pendant la rédaction de ce post, l’auteur écoutait :

2 commentaires:

  1. (Bonjour,

    Toujours galère l'administration française, mais bon ça avance, c'est ça qu'il faut se dire... :)
    Bon week-end nantais !).

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  2. @ Kezako' : merci. Bon week-end toi aussi.
    MM&I

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