Le jour où j’ai découvert Mark Twain

Comme promis, des extraits du bouquin « La liberté de parole » de Mark Twain. C’est un recueil de différents textes extraits de The complete essays of Mark Twain.

Dans un des textes, Conseil à la jeunesse, publié en 1882, Twain donne quelques conseils avisés.

« Soyez respectueux vis-à-vis de vos supérieurs, si vous en avez, ainsi que des étrangers et parfois d'autrui. »
Pour enchaîner directement sur :
« Si une personne vous offense et que vous vous demandez si c'était intentionnel ou non, ne recourez pas à des mesures extrêmes ; contentez vous d'attendre le bon moment, et frappez-le  avec une brique. Cela devrait suffire. Si vous finissez par découvrir qu'il n'avait pas l'intention de vous offenser, présentez vous spontanément et avouez votre erreur quand vous l'avez frappé. Faites amende honorable comme un homme, et dites que vous ne vouliez pas faire cela. Oui, évitez toujours la violence. »

Plus loin dans le même texte.
 « Couchez-vous tôt, levez-vous tôt - c'est sage. Certaines autorités disent de se lever avec le soleil ; d'autres disent de se lever avec telle chose, d'autres avec une autre. Mais le mieux est vraiment de se lever avec l'alouette. Cela vous donne une formidable réputation de savoir que vous vous levez avec l'alouette, et si vous trouvez la bonne sorte d'alouette, et que vous l'entraînez bien, vous pourrez facilement lui apprendre à se lever à 9 heures et demi, chaque fois - ce n'est pas un tour de passe-passe. »

Un des thèmes récurrents du livre et des textes de Mark Twain est que la liberté de parole n’existe en fait pas et que du coup, il n’est pas dans l’intérêt des gens d’avoir une opinion propre.
Ainsi, dans le privilège de la tombe, publié en 1905 :
 « la liberté de paroles et le privilège et le monopole des morts. Ils peuvent exprimer honnêtement ce qu'ils pensent sans que cela offense. (...)
S'ils pouvaient parler, quelles révélations ils feraient ! Car on découvrirait que, en matière de convictions, aucune personne défunte n'est exactement ce pour quoi elle a passé de son vivant. Que ce soit par peur, par calcul prémédité ou par refus des blesser des amis, le défunt a longtemps gardé par-devers soi certains points de vue que son entourage était loin d'imaginer, et il les a emportés avec lui dans la tombe. Du coup, les vivants réaliseraient, effarés et coupables, qu'eux aussi sont à mettre dans le même panier. Ils se rendraient totalement compte qu'eux, et les nations tout entières, ne sont pas vraiment ce qu'ils semblent être - et qu'ils ne pourront jamais l'être. (...) La liberté de parole est une chose enviable. »

Enfin, dans les opinions de la galette de maïs, publié en 1901, développe le fait qu’étant un animal profondément social et recherchant l’approbation d’autrui, il se conforme au comportement de la masse.
 « L'estime de soi s'acquiert principalement grâce à l'estime des autres. Le résultat est la conformité. Parfois, la conformité a un intérêt affairiste sordide - l'intérêt du pain et du beurre - mais ce n'est pas la majorité des cas, selon moi. Je crois que, dans la majorité des cas, c'est inconscient et que ce n'est pas calculé, qu'elle naît du désir naturel de l'être humain d'être bien avec ses semblables et d'obtenir leur estime et leurs éloges si stimulants - un désir qui est d'ordinaire si fort et si impérieux qu'on ne saurait efficacement y résister et qu'il doit pouvoir s'imposer.
(...) La variété sentimentale [c'est] celle qui ne peut supporter d'être à l'index, d'être en disgrâce et ne peut accepter qu'on se détourne d'elle et qu'on lui batte froid, qui veut entendre ces paroles précieuses : "Il est sur les bons rails !". Prononcées, peut être, par un imbécile, mais un imbécile de haut rang, un imbécile dont l'estime vaut de l'or et des diamants pour un imbécile inférieur, et confère gloire, honneur, bonheur et entrée dans le troupeau. »
Tellement vrai, surtout dans le milieu professionnel.

Cette minute culturelle et littéraire vous a été offerte par Me, myself and I !

« De bons amis, de bons livres et la conscience somnolente, voilà le secret du bonheur ».
Mark Twain

Bonne soirée.

Au plaisir.

xXx

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